La comptabilité de trésorerie est une méthode de suivi comptable consistant à tenir une comptabilité à partir des mouvements bancaires et non des factures. Ces dernières ne sont utilisées que pour imputer les mouvements bancaires mais ne font pas l’objet d’un enregistrement.
Comment ça marche ?
La comptabilité de trésorerie permet de saisir uniquement les flux monétaires tout au long de l’exercice comptable. Elle consiste à sauvegarder tous les encaissements et les décaissements. Les encaissements désignent toutes les sommes indiquées au crédit de votre relevé de banque comme les remises de chèques. Alors que les décaissement désignent toutes les sommes marquées au débit de votre relevé de banque comme les chèques émis.
Ainsi, les dépenses que vous n’avez pas encore réglées tout comme les ventes que vos clients n’ont pas encore payées ne figureront pas dans votre comptabilité à la clôture de l’exercice.
La comptabilité de trésorerie et ses points forts
- Écritures comptables moins nombreuses
- Honoraires moins onéreux (Par rapport à la tenue d’une comptabilité d’engagement). Mais il faut analyser les factures pour pouvoir imputer les mouvements bancaires, donc le gain n’est pas significatif
- Vous pouvez tenir vous-même la comptabilité de trésorerie (mais demande du temps et d’un logiciel adéquat et connaissance du plan comptable)
- Classement des pièces comptables relativement simplifié
Les revers de la médaille
- L’inconvénient majeur réside dans la gestion de la TVA. Une entreprise évoluant dans une comptabilité de trésorerie est susceptible de rencontrer de gros problèmes de gestion financière au moment des déclarations mensuelles de TVA
- Certaines dépenses importantes n’ayant pas encore fait l’objet d’un règlement ne pourront pas figurer dans les comptes annuels de l’entreprise et venir en déduction du résultat imposable (Impact sur l’impôt) ;
- La comptabilité de trésorerie ne reflète pas toujours la réalité de l’entreprise et requiert une vigilance particulière quant au suivi des créances et des dettes puisque la comptabilité ne les mettra pas en exergue.
Quelles sont les entreprises concernées ?
Elle concerne de plein droit, les entreprises individuelles soumises à l’impôt sur le revenu (IR) et relevant des Bénéfices Non Commerciaux (BNC), c’est-à-dire les professions libérales :
- en auto-entreprise
- en entreprise individuelle au régime du réel à l’Impôt sur le Revenu
- en entreprise individuelle à Responsabilité Limitées (EIRL) à l’impôt sur le Revenu
Si vous êtes commerçant au régime simplifié, vous constatez à la clôture comptable :
- Les créances dues : c’est-à-dire, les encaissements à recevoir sur l’exercice suivant ;
- Les dettes à devoir : c’est-à-dire les factures à payer sur l’exercice suivant.
Les professions libérales en comptabilité de trésorerie (BNC) et les micro-entreprises ne constatent ni les créances, ni les dettes à la clôture de l’exercice.
La comptabilité d’engagement c’est pour les entreprises individuelles relevant des BIC soumises à un régime fiscal de micro-entreprise. Cependant, elles peuvent sur option, tenir une comptabilité de trésorerie.
Sont exclues de la comptabilité de trésorerie :
Les EURL, SASU, SARL, SAS, SELARL, EIRL soumises à l’impôt sur les sociétés et obligées de tenir une comptabilité d’engagement.
Une comptabilité d’engagement dites-vous ?
La comptabilité d’engagement n’est autre que la méthode de suivi comptable classique, laquelle consiste à enregistrer les opérations en deux écritures, c’est-à-dire :
- dès le moment où elles sont engagées
- puis au moment du paiement.
Des solutions possibles :
C’est mieux pour une entreprise évoluant dans une comptabilité de trésorerie d’opter pour un régime réel simplifié de TVA. C’est à dire un dépôt d’une déclaration annuelle et versement d’acomptes trimestriels.
L’intervention d’un expert-comptable est aussi une meilleure solution. Ceci, dans le but de vous indiquer quelle comptabilité tenir et vous conseiller éventuellement l’option d’une autre organisation comptable si votre régime d’imposition vous le permet.